L’approche économique de l’économie de communion

Un autre regard sur l’économie : L’approche économique de l’économie de communion.

Cycle Conférences Master 1

Au travers de ces conférences, il s’agit de montrer que les lois et les pratiques actuelles de l’économie ne vont pas de soi, qu’elles ne sont pas immuables. En effet, elles sont fondées sur une vision de l’homme (anthropologie) et sur des hypothèses de comportements, pour lesquelles les agents économiques n’agissent que par intérêt personnel, pour maximiser leur revenu ou leur profit. L’économie de communion, qui est proche, sur ce plan, de l’économie sociale, considère, au contraire, que l’homme, agent économique, est un être de relation, altruiste, et qu’il peut donc poser des actes économiques (marchands) vertueux, dans une relation de réciprocité. Considérant, non seulement, son utilité propre, mais aussi l’utilité sociale de tout acte marchand. Cela revient à renverser le fonctionnement du marché. Ce n’est plus le marché, comme en économie libérale, qui fixe le prix, mais le « juste prix » qui ordonne le marché. Ce « juste prix », prix plancher, permet à chacun de vivre dignement en termes de nourriture, de vêtements, de logement, de santé, d’éducation, de loisirs, dans la société et le pays où il vit avec sa famille. Ce n’est pas utopique. Ce renversement est déjà en cours en France et dans le monde par l’évolution des comportements de consommation et des modes d’entrepreneuriat (social-business et entrepreneuriat social).

Les conférences, en partant du constat de la « lèpre du chômage », du taux de précarité insupportable dans un pays riche comme la France, démontrent qu’en changeant de vision de l’homme, en changeant nos propres comportements, on change de résultat final. L’entreprise est au cœur du modèle de création et de répartition de l’économie actuelle. Elle sera au cœur du changement de modèle économique, dès aujourd’hui, en répartissant la richesse créée, de manière juste, entre toutes les parties prenantes, sans passer par la case redistribution publique ou par la case philanthropie. En tant que prescripteur, le rôle des consommateurs/clients sera essentiel. Nous sommes donc tous responsables de ce changement qui permettra de répondre à la question sociale et qui génèrera un nouveau modèle social.
Les lois économiques ne sont pas changées, la propriété privée et le capitalisme sont toujours nécessaires, mais leur finalité change, passant de l’intérêt individuel au bien commun.


Ingénieur des travaux publics, et économiste praticien, j’ai une expérience d’aménagement du territoire et de développement économique local et régional. Passionné par la Pensée Sociale de
l’Eglise, j’ai toujours essayé de rendre cohérent mes convictions et mes pratiques. Je suis aussi coresponsable de la diffusion de l’économie de communion en Provence.
Marc REYNAUD